Collection “Nui(sen)sible

Alors que depuis 2015, le caractère sensible des animaux est inscrit auCode Civil, certaines espèces sont encore massacrées avec des pratiques d’une cruauté sans nom. Ici, ces créatures sensibles s’incarnent et demandent:
Qui est le vrai nuisible ?

Le Blaireau est protégé dans toute l’Europe par la convention de Berne, qui officialise que c’est une espèce protégée, à laquelle on ne doit pas porter atteinte. La France a signé cette convention en 1990… et pourtant !

Elle agit en toute illégalité depuis trente-deux ans, puisque les blaireaux sont tués par milliers chaque année, et de la pire des façons : le déterrage.

Des petits chiens acculent les animaux dans leur terriers et bouchent les entrées. Pendant ce temps, les chasseurs creusent jusqu’à les atteindre, plusieurs mètres de profondeur. Les animaux sont prisonniers dans leur propre maison, terrorisés pendant plusieurs heures. Une fois atteints, ils sont sortis avec des pinces métalliques et tués de différentes façons : à coups de pelle, de fusils ou -le plus souvent- donnés aux chiens comme récompense. COMME RÉCOMPENSE. Ces images sont d’une violence inouïe.

En clair : on ne le mange pas, il n’est pas classé nuisible (ESOD), on ne connaît pas ses effectifs, il se reproduit de façon complexe, mais on le chasse quand même. Pour le plaisir, l’entraînement, le loisir, avec une pratique d’une cruauté sans nom.

La pétition lancée par l’ASPAS pour abolir enfin le déterrage des blaireaux, a atteint plus de 100 000 signatures en septembre 2022, et le sujet se voit donc propulsé à l’ordre du jour du Sénat dans quelques semaines. Rien n’est encore gagné, mais avec une forte mobilisation, nous pouvons mettre un terme à cette pratique d’un autre temps.

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Dans toutes les mythologies, le blaireau est un symbole de ténacité, de persévérance, de courage, d’action, et de combat. Ce qui va bien à l’encontre de l’insulte que la langue française lui a fabriquée depuis une centaine d’années !

Il est en effet un véritable architecte du sous-sol et crée d’incroyables galeries, avec parfois plus de 60 entrées différentes sur 5 mètres de profondeur. Il peut déplacer 40 tonnes de terre pour agencer différentes chambres dans ses labyrinthes. Très tolérant aussi, il accepte même la venue d’autres espèces : renards, chats forestiers, lapins de garenne… qui viennent profiter de ses palaces souterrains.

Le petit ourson des bois, protégé et sacré, à l’orée de son terrier. Ici, les étoiles dansent et se mêle-ange à sa fourrure, dans une allure d’Éternité.

Caractéristiques.

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